mercredi 17 février 2010

[10] Les allergies aux poils

Près d’une famille sur deux possède un ou plusieurs animaux domestiques (chiens, chats, oiseaux, rats, lapins, hamsters, cochons d’inde, gerbilles, chinchillas, etc.). Malheureusement, ces petites bêtes sont allergisantes chez environ 2.5% de la population.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’allergie aux animaux n’est pas produite par leurs poils, mais par leurs urines, leurs larmes, leur salive et par les sécrétions de leurs glandes sébacées (les chat sphinx ne sont donc pas inoffensifs). C’est par exemple en se léchant, qu’ils déposent leur substance allergène sur leurs poils, les tapis, les vêtements, etc. C’est ensuite au contact de leur pelage ou des choses qu’ils ont foulées que les réactions allergiques chez l’homme sont entraînées. Les allergènes liés aux animaux peuvent subsister plusieurs mois ou même plusieurs années après avoir été déposés. Leur production dépend d’une influence hormonale: les chats mâles produisent par exemple plus d’allergènes que les mâles castrés ou les femelles.
N.B.: L’allergie à un animal ne dépend ni sa race, ni sa taille, ni sa couleur et ni de la longueur de ses poils.

Cette allergie est surtout observée à travers le chat, qui est le premier responsable (les allergènes du chat sont d’abord une cause très importante des allergies respiratoires (asthme et/ou rhinite) mais aussi des allergies cutanées (eczéma, etc.).
Les particularités de l’allergie au chat sont que les réactions allergiques peuvent se déclencher hors de la présence du chat (si quelqu’un porte des poils de chats sur ses vêtements par exemple) et que les premières réactions peuvent s’observer quelques mois ou même quelques années après le premier contact avec l’animal.

Que faire ?
La première solution, la plus radicale, est sans doute l’éviction de l’animal, qui n’est cependant pas une démarche aisée.
Si les symptômes ne sont pas intenses, les traitements antihistaminiques (médicaments) peuvent être efficaces, mais ne résolvent pas le problème.
Une autre solution est le traitement symptomatique: principalement des anti-inflammatoires locaux, des corticoïdes ou le broncho-dilatateur en cas de gêne respiratoire et dans les cas les plus extrêmes, l’adrénaline (sous forme de seringue).
La désensibilisation apporte d’excellents résultats à long terme.
Plusieurs personnes ont également diminué voir stoppé leur allergie à l’aide de l’acupuncture.

NB.: Une compagnie américaine, Transgenic Pets of Syracuse, projette de créer des chats génétiquement modifiés, dépourvus de la glycoprotéine Fel d1 à l’origine des allergies. Projet éthiquement des plus contestables!

0 commentaires: